Junior, mais pas immature

Pas de jugement hâtif.

Vous commencez à nous connaître, vous savez qu’on peut parfois juger dès le premier regard. Ça arrive à tout le monde, c’est vrai, mais parfois, on devrait laisser le bénéfice du doute à la nouveauté. Ce qui semblerait être le cas pour l’Alfa Romeo Junior dont on vous a déjà parlé, bien que sous un autre nom.

Invités par Alfa à l’occasion de l’événement Spa Classic pour une variété de raisons, nous avons eu l’occasion d’en découvrir plus sur le futur (proche) de la marque et son modèle de segment B qu’on risque de croiser souvent sur nos routes. Ça fait bizarre de s’attendre à voir beaucoup d’Alfa dans les bouchons, mais depuis le début de l’ère Stellantis et le Tonale, il semblerait qu’un modèle au serpent ne soit plus aussi rare qu’avant (et tant mieux). Mais revenons-en à nos moutons. 

Commençons par le plus important pour la plupart d’entre nous, les gammes et les prix. On parle ici d’une compacte, et les prix peuvent se targuer d’être presque compacts, du moins pour du premium : le ticket d’entrée hybride se situe sous la barre fatidique des 30.000€, tandis que l’électrique commence sous les 40.000€. Évidemment, quand on dit en-dessous, on parle de 500€ sous ces niveaux respectifs, mais au moins la promesse est tenue.

Niveau motorisations, on alterne entre le sempiternel 1.2 Puretech de 136 chevaux avec une hybridation légère et l’électrique avec deux niveaux de puissance, 156 chevaux et 240 chevaux. Comme on peut s’y attendre, la version qui nous intéresse le plus dépasse les 45.000€, avec ses quatre roues motrices et son punch d’électrique surchargée. Bon point à souligner, par rapport à sa sœur, la Peugeot e-2008, on retrouve un tarif inférieur de près de 2000€. On pourrait presque dire que c’est une affaire.

En termes d’autonomie, on promet 410 kilomètres entre deux charges, sur base d’une batterie de 54kWh qui acceptera jusqu’à 100kW en pic de charge. Dans la moyenne haute de cette gamme de prix (du moins pour la version la moins chère) et on notera le bon point que la marque italienne a prévu un espace de rangement pour le câble dans le capot avant, ce qui évitera de devoir vider le coffre pour charger au supermarché.

La calandre Leggenda est plutôt réussie.

En parlant de supermarché, va-t-on se retourner pour regarder l’Alfa en la verrouillant ? Les avis divergent, mais dans l’ensemble, on peut dire que le résultat final est réussi. Les touches rétro sont partout, des ailes bombées à la coupure de la malle arrière, et ça donne mieux en vrai qu’en image. On applaudit même l’option de pouvoir choisir sa calandre (ou Scudetto) qu’on préfère, entre la version Progresso – qui fait plutôt Plasticco – ou la Leggenda – qui est mieux réussie selon nous.

À l’intérieur, on a profité de la première sortie du modèle de son pays d’origine pour constater qu’il n’y avait pas de révolution, et c’est tant mieux. Les écrans et les commandes sont tournés vers le conducteur, et on se plaint juste de la disparition de l’instrumentation analogique pour le compte-tours, mais en même temps, ça n’a aucun sens d’avoir un compte-tours sur une électrique. Et les commandes de climatisation et de média restent attachées à des boutons physiques, ce qui ne peut qu’être apprécié aujourd’hui.

Donc finalement, pour une compacte dynamique qui avait mal commencé sa carrière en se trompant de nom, la remplaçante de la Giulietta ne s’en sort pas trop mal. Alors vivement l’essayer pour véritablement juger de cela, en septembre.