C’est une question qui résonne dans la tête de beaucoup de passionnés mais dont la réponse parait presque impossible. Et pourtant, c’est pour eux qu’existent les familiales sportives telles que les Audi RS4, Mercedes C63 AMG, BMW M3 et j’en passe. Mais ne me faite pas passer par les SUV soit-disant sportifs. Over my dead body !
Alors, bienvenu dans ma tête pour tenter de trouver une réponse ensemble ! Ici une BMW 318i Touring et une ALPINA B3 Touring se battent perpétuellement sans que je puisse en désigner le vainqueur. Nous sommes sur la route des vacances en pleine nuit à travers la France. J’ai troqué ma MINI 3 portes pour un break plus spacieux pour partir avec un autre couple d’amis. Oui, voilà déjà un élément de réponse à la question : choisir c’est renoncer, alors autant avoir à disposition toutes les tailles et formes de voitures pour être tranquille. Le rêve !
Revenons sur terre deux minutes, où le luxe de travailler dans l’automobile est de pouvoir échanger de voiture avec un collègue en fonction de nos besoins spécifiques. C’est ma première fois au volant d’une BMW 318i Touring et, en bon blasé, on peut dire que « ça fait le taf’ ». La position de conduite est excellente, mais les sièges en cuir Vernasca ne sont pas aussi doux et enveloppants que ceux de la MINI. Le 4 cylindres 2,0l souffle quelques respectables 156ch aux roues arrières de la 318i. Mais voilà, c’est presque mou comparé à ce dont j’ai plus l’habitude : la MINI (beaucoup plus légère)… ou l’ALPINA B3 Touring (beaucoup plus tout, sauf légère). Mince, encore un problème de luxe !
Calmez-vous, aucune des voitures auxquelles je fais référence ici ne sont les miennes. Je n’en ai qu’une seule à moi, et elle est encore pour l’instant dans des caisses en carton sur des étagères…
Toujours est-il que, quand je suis au volant d’une BMW Série 3 break, j’ai l’habitude d’avoir 373 ch et 480 Nm de plus sous le pied droit, et d’être assis dans les sièges en cuir Merino, l’air de rien beaucoup plus confortables. Alors oui, sur l’Autoroute du soleil je me prend à rêver d’être au volant de l’ALPINA B3 GT car ce serait mon daily idéal. Ou pas ?
Ces ALPINA me font chavirer le coeur depuis mon plus jeune âge quand j’en voyais dans les magazines auto, ou que je croisais ce voisin du bout de la rue qui roulait en B3 Coupé (E46 et puis E92). Pire encore, depuis quelques années j’ai la chance de pouvoir en conduire régulièrement. Alors forcément, ça donne encore plus envie de s’imaginer rouler au quotidien au volant de ce ‘daily’ parfait : une main de fer dans un véritable gant de velour, multifonctions par dessous-tout en version Touring. Du parking d’Ikea à la déchetterie, en passant par 300 km/h (sur l’Autobahn évidemment) et pourquoi pas une petite escapade sur circuit histoire de cuire les freins et faire fondre la gomme. Mais le tout avec un look qui passe inaperçu aux yeux du grand public, et une conduite bien plus confortable qu’une BMW M3 Touring. Cette dernière passe plutôt son temps à supplier son conducteur de partir à l’attaque de la moindre corde. Les ingénieurs de Munich ont trop bien réussi la partie ‘voiture de sport’ tandis que ceux de Buchloë (chez ALPINA) sont restés concentrés sur le confort d’utilisation.
Ceci dit, l’ALPINA B3 GT Touring s’est montrée être la voiture idéale pour réaliser notre reportage photo du Gentleman Driver Rally plus tôt cette année. De l’espace à revendre pour le matériel photo et les bagages, une puissance et une réactivité qui transforment le moindre dépassement en décollage vers l’espace, des belles sensations au volant dans les virages ardennais et un confort qui maintient frais pour ces longues journées éprouvantes. Vraiment, elle est parfaite ! Tellement, que je pourrais en avoir des étoiles dans les yeux rien qu’en l’écrivant.
Sauf que, à chaque fois que je suis au volant de l’ALPINA B3 Touring, ma conclusion est la même : je n’en ai pas besoin. Pas besoin de m’encombrer l’esprit avec le prix de la voiture (près du double d’une belle 318i Touring), pas besoin de veiller à slalomer entre les trous pour préserver les immenses jantes, pas besoin d’autant de puissance pour au final faire le tour du ring de Bruxelles dans les embouteillages. Et puis me voilà au volant de la 318i à rêver à nouveau de rouler en B3. Surtout en arrivant dans les magnifiques routes où les Pyrenees plongent dans la Méditerranée.
Est-ce que j’ai besoin de ce break de tous les superlatifs pour rouler tous les jours ? NON !
Est-ce que j’ai envie de ce break ? OUI !
Est-ce que si je n’avais aucune limite de budget je roulerais en 318i ? NON.
En ALPINA alors ? OUI MAIS… certainement que j’aurais d’autres jouets variés à côté dans le garage pour ne pas qu’elle devienne trop « normale ».
En attendant, j’ai retrouvé ma fidèle MINI Cooper de 136ch pour seulement 1.250 kg, et c’est finalement tout ce qu’il me faut pour me déplacer tous les jours. La réponse serait-ce donc définitivement NON ? Oui, mais … allez, sortez de ma tête et faisons tous comme si cette question n’avait jamais existé. Ce sera plus simple.
Et vive la passion pour l’automobile !



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