Analyse d’une dégénérescence lumineuse qui semble atteindre tous les segments du marché automobile.
Tout à commencé au milieu des années 2000, lorsque les LED ont évolué des simples loupiotes rouges en bas de votre TV, vers des véritables sources lumineuses capables d’éclairer de manière utile. La mode sur les voitures haut de gamme est alors aux phares Xénon et, summum du luxe, aux feux de jour à LED. Ces ‘Daytime Running Lights‘ ou DRL, rendus obligatoires par l’Union Européenne et la FIA pour toutes voitures produites après février 2011 pour des raisons de sécurité, se présentaient à leur débuts comme quelques rubans de diodes LED disposées dans les blocs optiques de ces mêmes voitures haut de gamme. Chaque constructeur s’empresse alors d’utiliser la flexibilité des nombreuses LED pour créer une signature lumineuse qui lui est propre. On reconnaîtra alors facilement dans nos rétroviseurs une Audi d’une BMW, rien qu’à la disposition des LED, même en plein jour. Avouez-le, vous aussi vous jouez à deviner quel modèle de voiture se trouve là bas au loin devant vous sur la route.
Certaines marques françaises nous ont souvent fait sourire à coup de communiqués de presse en grandes pompes annonçant un tout nouveau modèle. Ce qui changeait réellement ? La signature lumineuse des DRL. Tout ça pour ça. En 2018, le facelift de la MINI introduit les feux arrière inspirés de l’Union-Jack. Forcément, au début ça en jette et tout le monde automobile y va de son petit design des feux arrière. C’est sympa, on aime encore bien.
Et puis ils se sont attaqués aux faces avant. “Ils” ce sont ces designers/ingénieurs/marketeurs de Munich célèbres pour leurs calandres toujours plus grandes et au look discutable. Mais désormais elles sont aussi lumineuses ! On commence par un subtile retro-éclairage des X5, X6, X7 et Rolls Royce. Arrive 2020, le monde entier a les narines dilatées à cause des tests de dépistage d’un certain virus. Et chez BMW aussi on dilate les calandres, qui sont devenues trop grandes pour un léger éclairage indirect. Nous voilà donc en 2022 avec une BMW Série 7 dont le contour de calandre est un ruban LED. Ma-gni-fique.

Force est de constater que tout est devenu plus LED que jamais. Les calandres BMW ne sont plus les seules à être entourées de LED. Hyundai transforme le pare-chocs de son Tucson en 10 phares différents. Citroën et Peugeot équipent leurs modèles de dents de morse. Skoda découpe sa calandre horizontalement par une puissante ligne blanche reliant les phares entre eux. Certaines Mercedes appliquent la même tactique. Tandis que VW se trouvait jaloux de ne pas pouvoir relier les deux bouts de lignes à cause du logo placé pile sur le chemin. Mince alors, il parait que si les calandres éclairées sont légales sur les routes en Union Européenne depuis 2021, les logos lumineux ne le seraient pas. Un petit problème, réglé en 2023. S’en suivent alors les VW aux badges avant blancs pour joindre les deux bouts de ligne, et aux badges rouges sur la malle arrière. Du meilleur goût, franchement.

Une chose est sûre, on a hâte que les constructeurs en manque d’originalité innovent en signant le grand retour sur le dessous de la scène des néons façon Need For Speed.
Allez, amusons-nous un peu ! Pourrez-vous identifier les marques/modèles représentées ci-dessous ?

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